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Rénovation 2008-2009

 

L’Abbaye  de  Clervaux  et  son  centenaire
1910 – 2010
Rénovation de l’église abbatiale

 1910 – 2010 : un siècle de vie monastique ! Ce modeste événement a retenti en action de grâce tout au long de cette année. L’estime qui nous a été manifestée, a valeur d’un puissant encouragement. Que l’héritage reçu fleurisse en fidélité vécue !
 
 La relative longévité ici célébrée montre qu’un monastère est fait pour durer. La patience est inscrite dans ses murs. Il est vrai que saint Benoît en fait l’éloge : la patience traduit en acte la nécessaire espérance.  C’est ainsi que, commencée en octobre 1908, la construction de l’abbaye était assez avancée pour que la Communauté puisse y inaugurer la célébration de l’Office divin dès le 13 octobre 1910. C’était le 3 mai 1909 que le Pape Pie X avait signé le Bref notifiant l’érection de la nouvelle abbaye Saint-Maurice de Clervaux. Puis, le 30 août 1926, le patronage de Saint-Maur (celui de l’ancienne abbaye de Glanfeuil, en France) fut ajouté à celui de Saint-Maurice.
 
 
 A l’occasion de ce premier centenaire, la rénovation complète de l’église abbatiale a paru s’im-poser. Ce que la Règle bénédictine appelle « l’oratoire » du monastère, y occupe une place vraiment significative : celle d’un cœur. Il fallait le rajeunir ! Il est ce lieu de prière où nous nous réunissons 7 fois par jour dans l’esprit d’une continuelle louange de Dieu et d’une intercession sans relâche pour le monde.
 
 Après les bouleversements de la 2e guerre mondiale et une reprise succincte en 1976, le temps était donc venu pour cette restauration… heureusement achevée.

              avant restau
  
 
 Le principal but de ce travail a consisté en ce que les dimensions intérieures de l’église abbatiale puissent se présenter comme un vaste espace homogène, offrant autant un accueil souriant de lumière qu’un pressant appel à la prière. Dans cette intention pleinement justifiée par l’architecture, tous les élé-ments qui la composent ont été reconsidérés.

 

              nef avant resto

 Ainsi, pour le sol, l’ardoise noire a fait place à un dallage nuancé d’ocre et de beige clairs. Les murs grisâtres sont revêtus d’un blanc adouci.

              essaye peinture

A travers les 22 nouveaux vitraux du chœur, du transept et de la nef, pénètre la chaude clarté de verres délicatement colorés.

                                 chez Kaschenbach

   Le symbolisme des dessins, réalisés par Dom Jacques Prudhomme, mérite quelque attention.

                                 P. J.Prudhomme

Quant au majestueux plafond à caissons il est le site choisi des principales sources lumineuses électriques, capables de fournir un éclairage allant de la densité festive à la simple pénombre.

              plafond M. Bruckler

Un système de ventilation dans ce plafond facilite la régénération de l’air ambiant. Huit bouches de chaleur à air pulsé suffisent pour tempérer l’atmosphère d’égale façon, évitant ainsi de salir les murs. La sonorisation a l’avantage de diffuser partout de manière homogène et authentique la parole et le chant, avec une constante et agréable précision. Les bancs renouvelés apportent la chaleur d’un bois remarquablement travaillé. Autre merveille : le nouvel ambon, en pierre sculptée (œuvre du Frère Léo Disch, moine bénédictin de Vaals, Pays-Bas), présente un Christ en majesté dont la double mandorle répand ses rayons jusque sur les côtés, à l’instar du maître-autel.

                                Fr. Léo Disch

 
 Les objets d’art anciens n’ont pas été oubliés. L’émouvante Pietà située près de l’entrée ainsi que les remarquables retables du transept ont bénéficié d’une restauration apte à leur rendre leur beauté séculaire ternie par les ans et la poussière.

                                 Mme Taillefert  

Enfin, derrière le maître-autel, au fond de l’abside (pourvu d’une illumination spéciale) trouve place le tabernacle, situé ainsi dans l’axe central de toute l’église.
 
 
 Ainsi rénovée, l’église abbatiale garde toute sa sobriété monastique et son unité. Comme chaque édifice sacré, elle s’efforce d’associer de multiples beautés vouées au service de l’indicible Beauté. Cette sagesse artistique qui ordonne tout à Dieu, chacun est appelé à l’accueillir et à en vivre. Tel est le génie de l’esprit chrétien !

 


Dom Michel Jorrot
Abbé de Clervaux

 

La restauration a été réalisée par

Jean Petit Architectes
M. Jean Petit
M. Bernard Risser
Luxembourg

BETIC Ingénieurs-Conseils
Garnich

D3 Coordination, Hespérange
Sécurité et Santé au Travail

Travhydro, Steinsel
Echafaudages

Peintures Oestreicher, Wiltz
Peinture

Marbrerie Bertrand, Munsbach
Revêtement du sol

Entreprise Kisch, Medernach
Gros œuvre

Firma Kaschenbach, Trier (D)
Vitraux

R. Jodocy, Troisvierges / Born (B)
Menuiserie

Entreprise Henri Winandy, Wiltz
Ferronnerie

Atelier Taillefert, Luxembourg
Restauration des retables

Altrotech, Foetz
Nettoyage des pierres naturelles

Frère Leo Disch, Vaals (NL)
Sculpture

Manufacture Westenfelder, Lintgen
Orgues

Entreprise Bruckler, Clervaux
Electricité

Audial, Riedisheim (F)
Sonorisation

Theod. Mahr Söhne, Aachen (D)
Chauffage

 

 Voici quelques images du chantier:

 

              eglise vide

 

                                  protection

 

              machines eglise

 

              sol

 

              chauffage Mahr

 

              peinture et M. Bruckler

 

                                 samedi saint

 

              30 juillet 2010